Au-delà de la prostitution sous contrainte

Un site dédié à l'actualité du proxénétisme et de la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle

samedi 30 juillet 2011

Prostitution en Narbonnais : l'inquiétante recrudescence

Il suffit de prendre le volant et de se déplacer en périphérie immédiate de Narbonne pour observer le phénomène : de plus en plus de prostituées s'installent dans des endroits dits "stratégiques" en bordure immédiate de route, dans l'attente du client. Voire même en ville, comme au rond-point de Bougna ou avenue Carnot. La situation fait vivement réagir, au point que le sénateur Courteau a été interpellé à de nombreuses reprises ces dernières semaines, par des élus et par des responsables d'associations, inquiets de cette présence de plus en plus insistante.
"D'où viennent-elles ?"
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vendredi 29 juillet 2011

Gangs de rue et argent : Bleus et Rouges s’associent

La dissolution du clan Rizzuto et les opérations policières contre les motards ces dernières années ont ouvert la voie aux gangs de rue montréalais qui, contrairement aux dernières années, forment désormais des « associations » entre bandes rivales pour maximiser les profits.(...)
Mais ça ne s’arrête pas là. Contrairement aux années passées, le proxénétisme rapporte de plus en plus à ces groupes criminels. « Avant, ils agissaient à titre de recruteurs de filles pour les motards. Maintenant, il y a des proxénètes bien établis dans leurs groupes. Ils se spécialisent aussi beaucoup dans la prostitution juvénile », fait valoir Mme Mourani, qui précise que des jeunes filles aussi jeunes que 12 ans peuvent tomber dans le piège.

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Il part faire le tour du monde et tourne une parodie de Zone Interdite sur la prostitution à Bangkok



Métro, boulot, dodo, 3 mots qui décrivent le quotidien de Jean-Luc, jeune entrepreneur, avant qu'il ne plaque tout pour partir faire le tour du monde en février 2011. Equipé de sa caméra, il parcourt le globe et décide de tenir un blog sur lequel il partage en vidéos ce qu'il vit et voit d'insolite à l'étranger.
Voir les vidéos.
Le blog source
Vidéo sur les clubs

mercredi 27 juillet 2011

Traite des personnes: Le rapport américain qui accable le Cameroun

Le pays est placé sur la liste de surveillance pour la 4e année consécutive. «Le Cameroun ne respecte pas intégralement les normes minimales pour l'élimination de la traite. Il a par conséquent été placé sur la liste de surveillance de la catégorie 2, pour la quatrième année consécutive. En vertu de l'article 107 de la Trafficking Victims Protection Reauthorization Act, le Cameroun aurait dû être rétrogradé à la catégorie 3».(...) 
La note américaine souligne par ailleurs que «des enfants camerounais issus des 10 régions du pays travaillent en situation de servitude domestique involontaire, comme vendeurs de rue et dans les mines. Dans le secteur agricole, on les retrouve dans les plantations de thé ou de cacao. Des enfants camerounais sont également victimes d’exploitation sexuelle à l’intérieur même du pays. En raison d’une sensibilisation accrue du public, les parents confient de moins en moins leurs enfants à des intermédiaires». En conséquence, révèlent les rédacteurs de ce rapport, les auteurs de la traite procèdent de plus en plus par des enlèvements. Les enfants nigérians et béninois transitant par le Cameroun à destination du Gabon, de la Guinée Equatoriale ou de pays voisins sont souvent la proie des trafiquants, dont des syndicats nigérians, qui contraignent ces enfants à travailler dans le pays. Les enfants originaires de la République centrafricaine (Rca) peuvent aussi être trafiqués au Cameroun.(...)
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Des actrices sri-lankaises soupçonnées d'être des prostituées

La police sri-lankaise a annoncé ce mardi être à la recherche de 20 actrices de télévision, soupçonnées de faire partie d’un réseau de prostitution. Ces dernières semaines déjà, la police avait arrêté quatre actrices impliquées dans la prostitution dans la ville de Colombo mais aussi dans des zones plus fréquentées par les touristes.(...) Et en 2009, l’Autorité nationale sri-lankaise pour la protection des enfants estimait qu’environ 1.000 enfants étaient victimes d’exploitation sexuelle dans le pays, quand certaines agences évaluaient ce chiffre à entre 10.000 et 15.000.(...)
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mardi 26 juillet 2011

Prostitution : la face cachée du proxénétisme


Difficile de fournir un chiffre exact. Aujourd’hui, la prostitution lyonnaise se fait de plus en plus discrète. Eloignée du centre ville depuis quelques années, elle garde cependant ses lieux et ses habitudes et semble connaître un nouvel essor du proxénétisme. Reportage. 

Un proxénète poignarde une prostituée

La brigade anti-criminalité du 20e arrondissement de Paris a interpellé un homme connu pour proxénétisme, indique mardi la préfecture de police. Celui-ci, âgé d’une soixantaine d’année, aurait pris à partie trois prostituées samedi dernier dans le quartier de Belleville, en compagnie d’une autre femme, également prostituée. L’individu aurait poignardé l’une de ces femmes avant de prendre la fuite avec sa complice. Déjà connu des services de polices, il a été retrouvé caché dans une armoire après une perquisition dans un appartement du quartier.Lire la suite.  

lundi 25 juillet 2011

LES EXPERTS DE LA CEDAW DÉNONCENT UNE DÉFINITION « ÉTROITE » DE LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS À SINGAPOUR ET L’ABSENCE D’UNE COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME

L’examen, aujourd’hui, du quatrième rapport périodique de Singapour sur la mise en œuvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) a suscité de nombreuses questions de la part des 23 experts du Comité du même nom qui ont, entre autres, dénoncé une définition « étroite » de la traite des êtres humains et l’absence d’une commission nationale des droits de l’homme. (...)
Son homologue de l’Espagne a dénoncé les annonces des agences matrimoniales du type « femme jeune, presque enfant, s’offre comme épouse », avant que l’experte de la Turquie ne s’inquiète de l’importance attachée à la chirurgie esthétique.(...)
Les lois relatives aux travailleurs migrants sont régulièrement révisées, a poursuivi la chef de la délégation. Le Ministère du travail a créé un nouveau cadre régulateur pour les agences d’emplois dans le but de limiter les abus et les mauvaises pratiques. Toute personne qui exploite un travailleur étranger encoure des peines plus sévères qu’auparavant. Un plafond a été imposé aux frais de recrutement que les travailleurs étrangers versent aux agences. Ce point est d’autant plus significatif que pratiquement tous les travailleurs étrangers arrivent à Singapour par l’intermédiaire d’une agence de recrutement.(...)
Mme NAELA MOHAMED GABR, experte de l’Égypte, a rappelé que Singapour était un pays de destination pour la traite et a engagé le pays à ratifier la nouvelle Convention de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur le droit des travailleurs domestiques. Elle s’est inquiétée d’une législation nationale qui donne une définition très limitée de la traite.(...) Lire la suite. 


Mexique : mille arrestations dans une opération contre le trafic d'êtres humains

Plus d'un millier de personnes ont été arrêtées dans le nord du Mexique au cours d'un vaste coup de filet contre la traite d'êtres humains, a annoncé dimanche 24 juillet la police fédérale mexicaine. Cette opération, menée vendredi et samedi, avait pour objectif de retrouver des personnes portées disparues à Ciudad Juarez, ville située à la frontière avec les Etats-Unis, en face de la ville américaine d'El Paso. "Vingt mineures ont été délivrées" pendant cette intervention qui a conduit à l'arrestation de cinq cents hommes et de cinq cent trente femmes soupçonnés de traite d'êtres humains et d'exploitation sexuelle, a précisé la police dans un communiqué. Lire la suite.  

samedi 23 juillet 2011

Comment les mafias des pays de l’Est investissent la France

Géorgiens, Tchétchènes, Arméniens, Moldaves, Ouzbeks… ils tissent leur toile à coups de vols et de cambriolages, sans oublier les règlements de comptes, sous haute surveillance policière, inquiète du phénomène. Lire la suite. 

vendredi 22 juillet 2011

" Madam " et ses filles


(...) La mère de la jeune fille s'apprête à parler. C'est une autre femme, imposante, habillée d'un boubou chamarré aux couleurs du Nigeria (vert et blanc) qui prend la parole : Abebi a été choisie par elle pour aller en France. "Madam" - comme elle se nomme elle-même - s'occupera de tout. Elle y a de la famille, un frère, un logement... Tout cela coûte cher. Bien sûr. Plus de 50 000 dollars. Il faudra que la petite rembourse. C'est évident. Elle travaillera. Mais elle ne doit pas céder aux sirènes de la ville des Oyibos, des Blancs, en langue yoruba. Les voilà donc réunis pour la cérémonie du juju. Pour qu'elle s'acquitte de ses dettes, qu'elle n'oublie pas ses parents...
(...)
La jeune fille prend très vite l'avion pour Paris. Un rêve.
Elle y est accueillie par une autre "Madam", qui deviendra une "Mama", pour l'initier à la francophonie, une vague cousine de la première. Même profil, même corpulence, beaucoup plus fardée, moins aimable. La matrone lui présente son frère. Elle devra travailler sous ses ordres et c'est à lui qu'elle donnera plus de la moitié de son salaire. Elle acquiesce. Le cauchemar vient de commencer.
Elle se retrouve emprisonnée dans une petite pièce en banlieue parisienne. Le "frère" vient la violer souvent, la battre parfois. Elle doit être docile. Et pas d'évasion ! Le juju tisse un lien impossible à couper.
Après avoir été "préparée", Abebi fait le trottoir. Si elle ne craque pas, si elle ne meurt pas sous les coups ou d'une maladie contractée après trop de rapports non protégés, elle pourra devenir une "Madam" à son tour. Et faire venir de jeunes recrues. Beaucoup plus tard.(...)

Traite des êtres humains en Belgique

Gull, Ahmed et Javed sont soupçonnés d’avoir aidé au séjour de personnes de manière illégale et d’être dirigeants d’une organisation criminelle. Les intéressés ont réalisé de faux contrats de travail tant pour permettre le séjour en Belgique de personnes que pour contracter des prêts. Les victimes versaient une partie du prêt à ceux présentés comme les dirigeants de l’organisation. Lire la suite. 

Les grandes destinations du tourisme sexuel en Afrique

Le continent est devenu, après l’Asie et l’Amérique latine, une destination prisée par les touristes sexuels. La faiblesse d’une réglementation dissuasive et une population libérée du poids des traditions favorisent le phénomène. sur Slateafrique.com

jeudi 21 juillet 2011

Chine : 9 388 enfants et 18 000 femmes ont été sauvés grâce à une campagne de lutte contre la traite des êtres humains

BEIJING, 14 juillet (Xinhua) -- Grâce à une opération de lutte contre la traite des êtres humains, mise en place par le gouvernement chinois en avril 2009 jusqu'à la fin 2010, 9 165 affaires liées à la traite des femmes et 5 900 affaires liées à la traite des enfants ont été jugées. La suite.

La traite des êtres humains en Algérie : «C’est une fiction et une affabulation», affirme M° Ksentini

Maître Ksentini, président de la Commis-sion nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), a affirmé le mercredi 20 juillet sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, que le rapport américain sur les droits de l'homme en Algérie est «scandaleux» et «injurieux».
Pour le magistrat, le gouvernement ne doit pas tarder à «réagir vivement à cette accusation infondée et gratuite qui n'a pour but que de ternir la réputation de notre pays». Lire la suite.

mercredi 20 juillet 2011

ASIE/PAKISTAN - Les organisations criminelles continuent à exploiter les femmes et les enfants dans le cadre du trafic d’êtres humains

Islamabad (Agence Fides) – On estime que chaque année dans le monde, plus de 700.000 personnes sont victimes du trafic d’êtres humains, trafic qui est considéré comme la troisième ressource des organisations criminelles qui soumettent les victimes à la prostitution ou aux travaux forcés, en particulier en ce qui concerne les femmes et les enfants. Le plus grand nombre de victimes provient d’Asie – à raison de plus de 225.000 personnes par an provenant du sud-est asiatiques et de 150.000 environ originaires d’Asie du sud. Lire la suite.

Traite des personnes et trafic illicite de la migration : La lutte s’organise

800.000 à 1 millions de personnes dans le monde sont victimes de traite et de trafic illicite de migration orchestrés souvent par des réseaux criminels, selon l’OIM. Au Niger la traite des personnes a longtemps été un sujet tabou. Mais depuis décembre 2010 une loi a été adoptée pour combattre le phénomène. Elle prévoit la création d’une commission nationale et la mise en place d’un fonds d’indemnisation pour les victimes. Lire la suite. 

jeudi 14 juillet 2011

Remich: Arrêtés pour proxénétisme

L'affaire remonte au 4 juillet mais les détails n'ont été divulgués qu'hier par la police grand-ducale.
Ce jour-là, une descente a eu lieu dans une boîte de nuit située à Remich. L'établissement employait des jeunes femmes originaires de l'est de l'Europe sous le statut de «danseuses». Mais, apparemment, elles ne faisaient pas que danser. Quatre personnes ont été arrêtées par la police, elles dirigeaient la boîte depuis 2007. Elles sont suspectées de blanchiment d'argent mais aussi de traite d'êtres humains (proxénétisme). Trois d'entre elles ont été incarcérées. Cette descente a été effectuée après une enquête d'un an sur les agissements des suspects. La police estonienne et Eurojust ont contribué également à cette enquête. Les investigations sont encore en cours.

http://www.lequotidien.lu/le-pays/25449.html

lundi 11 juillet 2011

Luttons sérieusement contre la traite des êtres humains. Dans le travail sexuel, et au-delà



De nos jours, la question de la traite des êtres humains domine les débats sur le travail sexuel. C’était en grande partie au nom de la lutte contre la traite que le Ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy avait fait voter l’article pénalisant le racolage passif en mars 2003, et c’est encore en grande partie pour lutter contre la traite qu’est justifié le projet de pénalisation des clients de la Ministre des Solidarités Roselyne Bachelot et qui est également inscrit dans le programme du Parti Socialiste.
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vendredi 8 juillet 2011

Lutte contre le trafic d'êtres humains - Alger va répondre au rapport américain

Le gouvernement algérien va réagir au rapport du Département d'Etat américain sur le trafic des personnes, selon le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Tayeb Belaïz. Intervenant, hier, en marge des travaux de l'Assemblé populaire nationale, le ministre de la Justice a déclaré avoir lu le rapport en question, tout en annonçant une réunion interministérielle qui se penchera sur la question.
«Une réunion interministérielle est prévue pour mercredi prochain pour étudier cette affaire», a souligné M. Tayeb Belaïz. Le ministre a, par la suite, cité les parties qui vont prendre part à cette réunion. Il s'agit «du ministère des Affaires étrangères, de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Justice et d'autres services».
La réunion a été ainsi programmée pour l'après-midi de mercredi «pour examiner, dans tous ses aspects, le rapport relatif à la traite d'êtres humains et élaborer une réponse officielle de l'Algérie».
Dans son rapport 2011 sur le trafic des personnes, le Département d'Etat américain a accablé les autorités algériennes de «non-respect des normes minimales requises pour éliminer le trafic des humains». Le même rapport soutient qu'«aucun effort significatif n'a été fait dans ce domaine».
Classée dans la liste - noire - des pays à surveiller dans ce domaine, l'Algérie est coupable de «non-application de la loi sur la protection des victimes de trafic d'êtres humains». Le rapport du Département d'Etat américain sur le trafic des personnes retient plusieurs reproches à l'Algérie.
Le rapport américain estime que «l'Algérie est un pays de transit, et dans une moindre mesure, un pays d'origine ou de destination d'hommes, de femmes et d'enfants soumis au travail forcé et au trafic sexuel».
Autre reproche fait à l'Algérie par le même rapport : «Des hommes, des Maliens le plus souvent, sont forcés à devenir des esclaves domestiques. Leurs propriétaires confisquent leurs papiers d'identité afin de les contraindre à cette exploitation.»
Pour les concepteurs du rapport américain sur la lutte contre des êtres humains, «il y a des lacunes persistantes dans la mise en place de mesures idoines afin de protéger les victimes et prévenir ces trafics».

IL FORCE UNE ADOLESCENTE À SE PROSTITUER : Sept ans de prison pour Woodson Derisca

Le proxénète Woodson Derisca, reconnu coupable d’avoir forcé une adolescente de 17 ans à se prostituer tout en la violentant et l’agressant sexuellement, a été condamné à une peine de sept ans de prison vendredi, au Palais de justice de Montréal.
Toutefois, en déduisant le temps qu’il a déjà passé en détention préventive, il ne lui reste que 29 mois à purger derrière les barreaux.
Le juge Gilles Cadieux, de la Cour du Québec, a ainsi suivi la recommandation du procureur de la Couronne, Me John-Denis Gerols. Pour sa part, l’avocate de l’accusé, Me Marie-Hélène Giroux, réclamait une sentence de cinq ans d’emprisonnement, soit la peine minimale à laquelle son client s’exposait.
Derisca, 30 ans, a été déclaré coupable le 28 février dernier de huit accusations de proxénétisme, agression sexuelle, voies de fait, menaces de mort, possession d’arme prohibée et d’avoir vécu des fruits de la prostitution juvénile.
Entre septembre 2008 et mars 2009, l’accusé a obligé la victime à travailler à la fois comme danseuse nue et escorte. La jeune femme devait remettre tout l’argent qu’elle gagnait à Derisca, qui faisait de ces sommes son seul moyen de subsistance.
À au moins une occasion, il a contraint l’adolescente à lui faire une fellation. Il la menaçait également de s’en prendre à elle et ses parents si elle le quittait. Ce n’est que lorsque la victime a dénoncé son tortionnaire que ce dernier a pu être arrêté.
Comme si ce n’était pas déjà suffisant, les policiers ont retrouvé des munitions dans son véhicule, puis une arme prohibée à son domicile par la suite.
Derisca prétendait n’avoir jamais forcé sa victime à se prostituer pour lui, mais une très longue série de messages textes s’étalant sur plus de 140 pages, et dans lesquels il tient des propos on ne peut plus clairs à cet égard, ont eu tôt fait de contredire sa version.
« Il savait pertinemment l’âge de la victime et pourtant, il a eu recours à ses services », ajoute le juge Cadieux dans sa décision, que Derisca a écouté en fixant le plancher, la mine basse.
En plus de sa peine de prison, le tribunal a également interdit à Woodson Derisca de posséder des armes et ce, à perpétuité. Il devra de plus soumettre un échantillon d’ADN et verra son nom être inscrit au registre des délinquants sexuels pour une durée de 20 ans.

jeanphilippe.arcand@24-heures.ca

jeudi 7 juillet 2011

EDITO : Risque de banalisation

De nouveau une expédition punitive contre des femmes, cette fois-ci à M’sila, où à la cité de Chebilia, des groupes de jeunes ont attaqué et incendié des appartements soupçonnés d’abriter des pratiques de prostitution. Fort heureusement, il n’y a pas eu de victimes à la différence de l’attaque ayant visé le quartier d’El Haïcha de Ouargla qui, il y a quelques années, avait occasionné de graves blessures aux femmes ciblées. Une autre localité, balnéaire cette fois-ci, Tichy, a été le théâtre, il y a deux mois, d’une expédition punitive visant ses hôtels : huit ont été saccagés, quelques-uns incendiés, au motif qu’ils favorisaient le «tourisme sexuel». Dans ces trois cas, l’intervention de l’Etat s’est limitée au déploiement de forces de police pour stopper les manifestants en furie et limiter les dégâts. Les autorités politiques et administratives se sont gardées, elles, de réagir et la justice n’a pas jugé utile de s’autosaisir pour faire la lumière sur ces actes tragiques. C’est elle pourtant – et elle seule – que la loi autorise à agir contre la prostitution clandestine et la cerner comme telle.
La justice doit distinguer le faux du vrai et surtout ne jamais fermer les yeux devant des actes de violence contre les individus et les biens : en dehors d’elle, nul n’est autorisé à verser dans la répression. A la longue, pour nombre de gens, l’absence et la passivité de l’Etat seront vues comme une sorte de permission qui leur est accordée pour se transformer en police des mœurs dans les villes et villages.
Dans un contexte politico-culturel marqué par un rebond du conservatisme, ce type de réaction aura tendance à s’étendre et se développer dangereusement dans le pays. Comme le phénomène de la prostitution n’est plus marginal en Algérie, il y a urgence à ce que l’Etat mette fin à sa politique de l’autruche. Il doit d’abord prévenir ce fléau par une stratégie où se combineraient des mesures sociales et culturelles, et aussi le contrer lorsque de gros intérêts financiers entrent en jeu par le biais de réseaux maffieux. Le vrai danger est là, lorsque de gros sous sont en jeu, même s’il ne faut pas sous-estimer la prostitution occasionnelle qui, dans notre société, n’arrête pas d’affecter les couches les plus fragiles que sont les jeunes femmes et les jeunes hommes.

Ali Bahmane
http://www.elwatan.com/edito/risque-de-banalisation-07-07-2011-131760_171.php

Suspecté de prostituer des Nigérianes, il conteste les faits devant la justice

Au Nigeria, ses contacts lui avaient affirmé qu’elle pourrait suivre des études d’infirmière en France. À son arrivée à Paris, en décembre 2010, cette jeune femme a été escortée par un compatriote jusqu’à Nîmes et contrainte à la prostitution pour rembourser les frais du voyage et son installation, soit environ 30 000 €. Entendue par les policiers de la Sûreté départementale qui avaient dû intervenir pour une bagarre entre prostituées, la jeune femme a raconté son parcours.
Elle devait payer sa dette et remettre l’argent à J., une prostituée installée depuis plusieurs années à Nîmes qui régentait un peu tout le monde. Enfin, son passeport lui aurait été aussi confisqué. Lisa, une autre prostituée a connu les mêmes mésaventures : l’espoir de trouver un travail ou de poursuivre des études en France, le passeport confisqué à son arrivée et la prostitution à Nîmes sur le boulevard Gambetta.
Soupçonnés de proxénétisme et d’aide au séjour irrégulier, J., celle qui est présentée comme la maquerelle et Antony, un Nigerian, ont été mis en examen et écroués fin juin. Les fonctionnaires de la police aux frontières chargés de cette enquête poursuivent leurs investigations.
Hier, Antony a comparu devant la chambre de l’instruction et demandé à être remis en liberté. "Je suis innocent", a protesté le Nigérian. Assisté d’un traducteur - il parle anglais - et de son avocat Me Magali Fiol, le suspect a expliqué qu’il vivait à Madrid et prétendu qu’il était venu en France, fin juin, uniquement pour revoir son amoureuse - la femme mise en examen dans ce dossier - rencontrée en mai dernier en Espagne.
"Vous n’avez dans ce dossier aucun élément tangible, a plaidé Me Magali Fiol. Il vit et est en colocation en Espagne où il travaille." L’avocat général s’est opposé à la remise en liberté de son client. La chambre de l’instruction rendra sa décision aujourd’hui.

lundi 4 juillet 2011

Il n’y a pas de solution facile, ni rapide. On serait inspiré de lancer un débat

e g. à dr. Sandrine Chausson, présidente de l'association des commerçants du Carré Préfecture, Laurent Peiser, adj du 3ème pour le commerce, Jean-Louis Touraine, 1er adj au maire de Lyon et Thierry Philip maire du 3ème / Photo Celik Erkul

« Je comprends la colère du préfet face à un problème qui ne se résoud pas mais il n’y a pas de solution facile, ni rapide avec les lacunes du système. Je rappelle que la loi n’interdit pas la prostitution, mais le proxénétisme et le racolage. Il n’y a pas de moyens aisés pour lutter. Tant que notre hypocrisie nationale n’est pas résolue, nous serons désarmés. A Lyon, la solution que nous avons trouvée, à proximité des écoles, de stades pour les jeunes, c’est de prendre des arrêtés anti-camionnettes, mais toutes les camionnettes sont ciblées. C’est dire qu’il n’y a aucun moyen de cibler l’activité de prostitution. Et puis il n’y a pas une, mais des prostitutions. Un certain nombre de femmes sont victimes de trafics d’êtres humains et c’est intolérable. D’autres exercent de leur propre gré. Nous essayons de leur dire de ne pas être trop nombreuses mais je n’envisage pas d’élargir les périmètres des arrêtés sinon elles se concentreront dans les lieux autorisés. Faisons déjà respecter les interdictions. Quant à poser des caméras, nous n’en avons pas la possibilité sur ce mandat. Le processus de concertation est long, c’est aussi très coûteux, encore plus quand on s’éloigne du centre. Le préfet a raison de vouloir limiter la prostitution où elle se concentre mais je ne pense pas que la vidéosurveillance soit efficace, on assistera seulement à un déplacement. En revanche on serait bien inspiré de lancer un débat national et de faire évoluer la loi ».
« Je partage les objectifs de lutte contre la prostitution du préfet Carenco. Ces femmes sont des victimes dans leur quasi-totalité, elles exercent sous la contrainte dans le cadre de réseaux de proxénétisme qui peuvent être très violents.
En nuisant à la prostitution, on nuit à ces réseaux. Après il faut voir les moyens dont on dispose. Il y a les contrôles policiers sur une base juridique à poser entre mairie et Etat. La proposition du préfet d’installer des caméras de vidéosurveillance là où les filles se concentrent, à Perrache/Confluent, à Gerland, est une bonne proposition. On peut penser que des caméras auraient un effet dissuasif sur les prostituées et leurs clients. Je suis favorable aussi à l’élargissement des périmètres interdits aux camionnettes.
Je pense à l’entrée de la Cité scolaire de Gerland par exemple. Les arrêtés pris permettent aussi à la police d’intervenir plus efficacement. Après il y a tout un travail à mener avec les associations et avec les services sociaux pour accompagner ces femmes qui veulent s’en sortir. Car il faut arrêter d’angéliser tout ça.
A Lyon un certain nombre d’actions ont été menées par le préfet Géraud, poursuivies par le préfet Carenco avec la collaboration encore insuffisante de la mairie.
On sait tous que c’est un sujet compliqué mais davantage d’arrêtés et de la vidéosurveillance me semblent deux bons outils. »
http://www.leprogres.fr/rhone/2011/07/03/il-n-y-a-pas-de-solution-facile-ni-rapide-on-serait-inspire-de-lancer-un-debat?image=A32F330C-1223-4A73-AD90-0A29B3587EF0#galery
Recueilli par D. Menvielle

vendredi 1 juillet 2011

Traite des êtres humains: Ksentini s'en prend au département d'Etat américain

La Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), présidée par Me Farouk Ksentini, a condamné avec force le rapport du département d'Etat américain sur «la traite des êtres humains» qui classe l'Algérie dans une liste noire, et s'interroge sur le responsable de cette propagande contre l'Algérie. Me Farouk Ksentini qualifie le rapport de «manœuvre pour porter atteinte à la réputation de l'Algérie, qui vient de se remettre sur pied et de reprendre son rôle traditionnel sur la scène internationale».
Le président de la CNCPPDH a démenti de façon catégorique, dans une déclaration au site de la radio nationale, l'existence d'une quelconque activité de trafic humain en Algérie, pour la simple raison que la législation algérienne est claire et rigoureuse sur ce chapitre».
Il considère, d'autre part, qu'il s'agit d'accusations dont le seul but est de nuire à la réputation de l'Algérie et de la fragiliser. Me Ksentini argumente sur cette question qu'«il n'y a pas d'autre motif qui soit raisonnable qui justifie le classement de l'Algérie dans cette liste». Un rapport à dessein politique, c'est l'analyse qu'avance le président de la commission à propos de ce rapport dont les conclusions sont contraires, estime Me Ksentini, à la réalité de la société algérienne.
Selon ce qui a été rapporté dans ce document, l'Algérie est désormais sous surveillance, classée parmi les pays «dont le gouvernement ne se conforme pas pleinement aux normes minimales et ne déploie pas d'efforts importants pour agir en ce sens». Les pays de catégorie 3 peuvent faire l'objet de sanctions : suspension des aides non humanitaires, refus de financement pour la participation aux programmes éducatifs et d'échanges culturels, opposition des Etats-Unis à des aides du FMI et de la Banque mondiale.
Le département américain s'est basé pour faire son rapport sur la situation des migrants illégaux qui subissent le plus le trafic humain. Le chapitre «Algeria» mentionne que c'est un pays où «des hommes, des femmes et des enfants subissent le travail forcé et le trafic sexuel». Il s'agit, le plus souvent, d'hommes et de femmes subsahariens entrés volontairement mais clandestinement en Algérie avec l'aide de passeurs dans le but d'aller en Europe.
Tamanrasset est considéré, selon le rapport, come le lieu par excellence de cette traite des êtres humains. Le rapport ne relève aucun progrès en matière de poursuites ou de travail d'identification des victimes, notamment chez les populations vulnérables comme les femmes étrangères et les migrants illégaux. L'Algérie, relève le document en citant des membres de la société civile, est devenue, avec le resserrement sécuritaire en Europe, un pays de destination de l'immigration irrégulière et du trafic humain. Le coût du voyage d'un migrant «vers ou à travers» l'Algérie a augmenté en raison d'une plus grande répression. Le rapport révèle par ailleurs qu'un rapport de 2011 a identifié 23 enfants algériens et six hommes comme victimes de trafic en Norvège.
par Mokhtaria Bensaâd, Le Quotidien d'Oran, 30 juin 2011

Traite des personnes à Madagascar : les preuves existent

Le phénomène de la traite et du trafic des êtres humains existe bel et bien à Madagascar, selon le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Antananarivo, Eric Stromayer. 
" Les preuves et les archives sont accessibles à tous. Venez les consulter ! ", déclare-t-il dans le quotidien Midi Madagasikara de ce vendredi 1er juillet. Le diplomate américain riposte ainsi aux incrédules qui remettent en cause le bien-fondé du Rapport mondial qui classe Madagascar dans la " liste noire " des Etats-Unis en matière de traite des personnes.
La Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a présenté mardi 28 juin devant le Congrès un rapport annuel sur le trafic des êtres humains dans le monde. Pour sa part, Madagascar a chuté dans le classement et s’est retrouvé au plus bas niveau, " Tier 3 ". "Le gouvernement (malgache) ne se conforme pas pleinement aux normes minimales et ne déploie pas d’efforts importants pour agir en ce sens ", a-t-on indiqué.
La nouvelle a eu un écho particulier au sein du pouvoir en place, encore aujourd’hui sous le coup de la pression internationale. Selon certains partisans du régime de transition, le rapport américain ne reflète pas les réalités, voire sans fondement.
Le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis Eric Stromayer assure que le rapport du Département d’Etat américain a été établi avec " preuves et archives à l’appui ". Selon ses explications, le Rapport met en lumière les réalités de chaque pays, à travers des données fournies par des organisations internationales ainsi que des ONG internationales.