e g. à dr. Sandrine Chausson, présidente de l'association des commerçants du Carré Préfecture, Laurent Peiser, adj du 3ème pour le commerce, Jean-Louis Touraine, 1er adj au maire de Lyon et Thierry Philip maire du 3ème / Photo Celik Erkul
« Je comprends la colère du préfet face à un problème qui ne se résoud pas mais il n’y a pas de solution facile, ni rapide avec les lacunes du système. Je rappelle que la loi n’interdit pas la prostitution, mais le proxénétisme et le racolage. Il n’y a pas de moyens aisés pour lutter. Tant que notre hypocrisie nationale n’est pas résolue, nous serons désarmés. A Lyon, la solution que nous avons trouvée, à proximité des écoles, de stades pour les jeunes, c’est de prendre des arrêtés anti-camionnettes, mais toutes les camionnettes sont ciblées. C’est dire qu’il n’y a aucun moyen de cibler l’activité de prostitution. Et puis il n’y a pas une, mais des prostitutions. Un certain nombre de femmes sont victimes de trafics d’êtres humains et c’est intolérable. D’autres exercent de leur propre gré. Nous essayons de leur dire de ne pas être trop nombreuses mais je n’envisage pas d’élargir les périmètres des arrêtés sinon elles se concentreront dans les lieux autorisés. Faisons déjà respecter les interdictions. Quant à poser des caméras, nous n’en avons pas la possibilité sur ce mandat. Le processus de concertation est long, c’est aussi très coûteux, encore plus quand on s’éloigne du centre. Le préfet a raison de vouloir limiter la prostitution où elle se concentre mais je ne pense pas que la vidéosurveillance soit efficace, on assistera seulement à un déplacement. En revanche on serait bien inspiré de lancer un débat national et de faire évoluer la loi ».
« Je partage les objectifs de lutte contre la prostitution du préfet Carenco. Ces femmes sont des victimes dans leur quasi-totalité, elles exercent sous la contrainte dans le cadre de réseaux de proxénétisme qui peuvent être très violents.
En nuisant à la prostitution, on nuit à ces réseaux. Après il faut voir les moyens dont on dispose. Il y a les contrôles policiers sur une base juridique à poser entre mairie et Etat. La proposition du préfet d’installer des caméras de vidéosurveillance là où les filles se concentrent, à Perrache/Confluent, à Gerland, est une bonne proposition. On peut penser que des caméras auraient un effet dissuasif sur les prostituées et leurs clients. Je suis favorable aussi à l’élargissement des périmètres interdits aux camionnettes.
Je pense à l’entrée de la Cité scolaire de Gerland par exemple. Les arrêtés pris permettent aussi à la police d’intervenir plus efficacement. Après il y a tout un travail à mener avec les associations et avec les services sociaux pour accompagner ces femmes qui veulent s’en sortir. Car il faut arrêter d’angéliser tout ça.
A Lyon un certain nombre d’actions ont été menées par le préfet Géraud, poursuivies par le préfet Carenco avec la collaboration encore insuffisante de la mairie.
On sait tous que c’est un sujet compliqué mais davantage d’arrêtés et de la vidéosurveillance me semblent deux bons outils. »
http://www.leprogres.fr/rhone/2011/07/03/il-n-y-a-pas-de-solution-facile-ni-rapide-on-serait-inspire-de-lancer-un-debat?image=A32F330C-1223-4A73-AD90-0A29B3587EF0#galeryRecueilli par D. Menvielle
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