Au-delà de la prostitution sous contrainte

Un site dédié à l'actualité du proxénétisme et de la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle

mercredi 28 septembre 2011

Une vague d'émeutes anti-Roms secoue la Bulgarie

(...) Le premier ministre bulgare, M. Boyko Borisov, et son principal rival politique, le président Georgi S. Parvanov, ont visité ensemble lundi le village de 2 300 habitants où est mort Angel Petrov, 19 ans. Les émeutiers y ont brûlé des maisons, des voitures appartenant à la famille du chef de clan Kiril Rachkov, surnommé "le Tsar gitan", qu'ils accusent de harcèlement mafieux. Ils demandaient aux autorités de "déporter" la famille hors du village.
Les villageois accusent Kiril Rachkov de produire illégalement de l'alcool, de proxénétisme et trafic d'êtres humains, et de diriger un réseau de mendicité. Selon la police, qui protégeait et surveillait Kiril Rachkov depuis vendredi, le "Roi Kiro" a été arrêté mercredi à Sofia et inculpé de menace de mort.(...)
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Des bâtards à la peau trop blanche

Il est gros”, dit Noriel, 11 ans. Le petit garçon tient la photographie juste devant ses yeux. “Il est vieux et moche.” L’homme de la photo a peu de cheveux sur le crâne, le cou maigre et fripé, ses lunettes sont posées de travers sur son nez. Il regarde au loin, hors du cadre de l’image. Il a l’air ivre. Il tient dans ses bras une jeune Philippine en petite culotte et soutien-gorge. Elle a également le regard perdu dans le vide. “Il a les mêmes oreilles décollées que moi”, observe Noriel. “Et le même gros nez.” Un nez qui lui vaut souvent de se faire traiter de “face de macaque” par ses camarades de classe. Le garçon a la peau claire d’un étranger. Les petits campagnards de la province philippine le surnomment “le poisson-lait” [une espèce commune aux Philippines]. Noriel n’a jamais rencontré l’homme de la photo, mais il sait de qui il s’agit :“C’est mon père.” En Thaïlande, au Cambodge et aux Philippines, le tourisme sexuel ne sème pas seulement blennorragie et syphilis derrière lui. Il laisse aussi dans son sillage des enfants qui ont l’air de Martiens dans les sociétés asiatiques, à cause de leur étrange physique. Ils ont la peau blanche et les yeux ronds des Européens, ou la peau noire des Afro-Américains, les cheveux roux comme les Irlandais, ou blonds comme les Suédois. Leur faciès trahit le gagne-pain de leurs mères, qui mènent des vies de proscrites en dehors des maisons de passe. Putok sa buho, “ceux qui sont sortis d’un bambou”, les surnomme-t-on.
Noriel, 11 ans, et son petit frère Brian, 6 ans, vivent dans une famille d’accueil à la campagne. Le premier est le fils d’un Américain, le second d’un Français. Leur mère, Nida Quintana, 32 ans, leur rend visite tous les quinze jours. Elle travaille à deux heures de route de là, dans un bar-bordel de la ville d’Angeles. Dans ce haut lieu de la prostitution philippine, certaines “maisons” comptent jusqu’à 1 500 filles qui louent leurs services selon un système de roulement en trois équipes. Quand Nida descend du bus avec son petit débardeur mauve et sa queue-de-cheval dans le village de la famille d’accueil, les habitants les plus âgés la dévisagent. “Ils ne sont pas habitués à voir des mères célibataires”, explique-t-elle. Les enfants l’attendent. Ils se laissent embrasser brièvement par leur mère, mais s’en détournent aussitôt. Ils ne veulent pas pleurer devant elle.
(...)
Beaucoup de prostituées font le choix de monnayer leur progéniture. Les trafiquants font les bars en quête de renseignements sur d’éventuelles naissances. Priscilla aussi a reçu la visite d’un acheteur, un soi-disant missionnaire qui voulait réserver l’enfant qu’elle portait encore dans son ventre. Il lui a promis de l’argent et le règlement des frais d’hôpital, à la condition qu’elle signe des papiers d’adoption. Une famille de Corée attend déjà l’enfant, a prétendu l’homme pour l’appâter. Elle sait maintenant que celui qui se fait passer dans les maisons closes pour un “missionnaire” est en réalité maître de conférences à l’université d’Amsterdam. D’après les organisations humanitaires présentes en ville, le prix moyen d’un enfant s’est stabilisé à 130 euros environ au cours des dernières années. (...)

Philippines : Le tourisme sexuel ne faiblit pas

"J'estime que peut-être 40 % des hommes étrangers qui se rendent ici viennent pour le tourisme sexuel et c'est inacceptable", a déclaré le 22 septembre l'ambassadeur des Etats-Unis aux Philippines, Harry Thomas Jr., au cours d'une table ronde sur le thème du trafic des êtres humains, rapporte le quotidien The Philippine Star. Le diplomate a précisé que son pays avait fourni une enveloppe de 6,6 millions de dollars [4,5 millions d'euros] à Manille pour combattre ce trafic. Selon un télégramme diplomatique américain de 2008 révélé par Wikileaks et citant le Bureau international du travail, un demi-million de femmes et d'enfants travaillaient à cette date dans l'industrie de la prostitution, indique pour sa part le site internet la télévision ABS-CBN.

Un règlement pour mieux contrôler les lieux de prostitution à Bruxelles

(...) Marie se prostitue dans le quartier nord depuis 20 ans. Elle décrit son lieu de travail: "Ceci, c’est la pièce avec le fauteuil, où je suis en vitrine. Voilà ma pièce avec le lit. J’ai un bidet, un évier et de l’eau chaude. Ici, vous avez la douche."
Son carré est spacieux, coquet même, et répond aux normes d'hygiènes prévues par le nouveau règlement d'urbanisme. "Il y a beaucoup de carrés qui n’ont pas du tout de sanitaires ou alors, c’est les propriétaires qui enlèvent les bulex ou l’eau chaude parce que la fille ne paie pas assez le loyer, témoigne Marie. Le propriétaire fait pression comme ça sur les filles."
Pour Marie, ce nouveau règlement est une double bonne nouvelle. "D’abord, les filles vont avoir tout ce qu’il faut pour travailler: un évier, un bidet. Bref, l’hygiène maximum. De deux, cela va réguler le loyer, parce qu’il n’y aura plus qu’une fille qui pourra travailler – seule, elle ne pourra pas payer 4000 à 6000 euros de loyer par mois. Il y a certains propriétaires qui mettent deux, trois, voire quatre filles par carré alors que c’est strictement interdit", signale Marie.
Avec ce règlement, les bars à hôtesses deviennent des salons de prostitution. C'est une reconnaissance officielle de la prostitution dans le quartier nord. "C’est une question de dire que, dans le quartier, il y a de la prostitution, explique Marie. Elles existent, elles sont là. Mais il faut aussi les respecter, donc leur donner des endroits propres et corrects pour travailler et des loyers corrects."(...)

lundi 26 septembre 2011

Un réseau de trafic d’êtres humains décapité a Annaba

(...) Selon les premières informations, il s’agit de G. Brahim, 40 ans, agent de sécurité dans une entreprise nationale. Il a avoué avoir organisé au mois de Ramadhan, en collaboration avec son réseau, cette expédition mortelle en contrepartie de 70 000 DA/personne.
Ils étaient 18 jeunes à avoir payé cette somme pour prendre place dans son embarcation, retrouvée en dérive, il y a 8 jours, sur le littoral de Béjaïa avec à bord deux cadavres en décomposition avancée. Exploitant les répertoires de téléphones portables trouvés dans les effets personnels des victimes, les enquêteurs ont pu identifier les corps et informer leur famille originaire de Chetaïbi et Sidi Amar (Annaba). Deux jours après deux autres cadavres appartenant au même groupe ont été repêchés à Jijel. Identifiés également, les jeunes victimes résident à la commune d’El Hadjar (Annaba).
Les quatorze autres corps n’ont pas été encore retrouvés et aucune information n’a filtré sur leur sort. (...)
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jeudi 22 septembre 2011

Du trottoir au salon, la nouvelle prostitution

(...)
Pas de prostitution dans les Landes ? En tous les cas, rien sur la voie publique semble-t-il. Selon les services de police, les clients landais, eux, se rendraient dans des zones plus actives telles que Bordeaux-Lac ou la frontière espagnole et ses maisons closes.
Rose-Marie Lucy, responsable de mission aux droits des femmes et à l'égalité à la Direction départementale de cohésion sociale et de la protection des populations, a dû se pencher sur la question dans le département. « Dans les Landes, il n' y a pas de proxénétisme structuré résultant d'une organisation mafieuse, résume-t-elle. On peut trouver des cas de prostitution mais qui restent marginaux. Homme comme femme. » En l'espace de dix années, on dénombre seulement cinq affaires de proxénétisme dans le département.
Pour Morgane Merteuil, secrétaire générale au Syndicat du travail sexuel (Strass), la loi sur le racolage passif y est pour beaucoup. « Cette loi a poussé les filles à pratiquer une prostitution dite d'intérieur ou "indoor". Tout est alors en partie caché, on ne peut pas agir aussi facilement pour leur venir en aide. Cette législation fait le jeu des réseaux. »
Via Internet, cette prostitution « indoor » a en effet explosé. De combien ? Pas de réponse. C'est justement le problème : elle est très difficilement quantifiable. Sur la toile, on trouve facilement des annonces proposant des massages érotiques ou des prestations d'escort girls et boys. Parmi eux, nous avons contacté Maud (1).
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Proxénétisme : un couple de Nigérians condamné à 18 mois de prison ferme

Rares sont les prostituées africaines qui osent parler. Deux d’entre elles ont dénoncé leur « mama ». L’histoire de ces deux jeunes Nigérianes est dramatiquement banale. Elles ont fui leur pays, où une partie de leur famille a été massacrée.
Elles ont été accompagnées en avion. Puis on leur a dit de se présenter à la station de métro Parilly. Où une compatriote les a accueillies et hébergées chez elle, à Saint-Priest. « Mama Natacha » leur a confisqué leur passeport, fourni de la lingerie, des préservatifs et du gel intime, puis indiqué leur lieu de travail nocturne : Gerland, dans le secteur de l’université. Pas de papier et une dette de 40 000 euros à rembourser sur fond de sorcellerie : un rituel très présent, notamment au Nigéria, destiné à impressionner les filles et à protéger les mamas des ennuis qu’elles pourraient leur causer. « Une dépendance psychologique que l’on n’imagine pas », illustre leur avocate M e Natahalie Caron. D’abord interpellées pour délit de racolage, les deux filles ont été suivies par les policiers jusqu’à leur lieu d’hébergement, à Saint-Priest. A cette adresse, un couple de Nigérians. Elle, âgée de 33 ans, est une ancienne prostituée. Lui, qui en a 38, a été condamné en 2009 pour proxénétisme. Interpellés fin août, ils ont été placés en détention provisoire avant leur procès en comparution immédiate, mardi.
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lundi 19 septembre 2011

La chasse aux prostituées continue dans le quartier de l’Hours

Il est 21 h 30, au commissariat de Béziers, trois policiers du groupe “stups et mœurs” se préparent pour intervenir dans le quartier l’Hours où de nouvelles prostituées ont fait leur apparition ces derniers temps.
"Il faut les contrôler, explique le responsable de l’équipe. Non pas pour faire de la répression systématique, mais pour les identifier. Savoir d’où elles viennent et comment elles sont arrivées là. Nous répondons ainsi à des directives du Parquet de Béziers qui a fait de la lutte contre la prostitution, une de ses priorités et nous évitons des troubles à l’ordre public."
L’objectif de la soirée, interpeller ces filles venues en majorité du Nigeria. Et si possible avec un client. En France, seul le racolage, qu’il soit passif ou actif, est passible de poursuites judiciaires.
22 h, deux véhicules banalisés partent pour le fameux quartier en bas de Béziers. Un s’arrête non loin du Polygone pour surveiller le trafic autour des filles. Le second, tourne au cas où l’une des filles monte avec un client.
22 h 30, une des femmes part avec un client dans une voiture blanche. La première voiture la suit discrètement jusqu’à un parking peu éclairé, au pied d’un immeuble. Les autres policiers arrivent sur place quelques instants plus tard. La transaction financière a eu lieu, mais le client va devoir couper court à ses élans. Et l’arrivée des forces de l’ordre va lui faire retomber la pression en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire.
Penaud, il va être amené par les policiers pour être entendu. "Elle m’a demandée 50 € pour faire l’amour", confiera-t-il aux enquêteurs. C’est bien au-dessus des tarifs pratiqués, mais le client est entendu en tant que témoin. Il ne risque rien à dire la vérité. La Nigériane sera placée en garde à vue et auditionnée. Elle va passer la nuit au poste.
23 h 15, l’opération continue. Il faut interpeller d’autres filles. Deux autres seront arrêtées dans la foulée. Elles expliqueront en anglais, à l’interprète mobilisé pour la soirée : "
"Nous ne faisons rien de mal. Nous ne le faisons uniquement pour vivre." Elles vont aussi jouer sur la corde du racisme car il n’y a que des personnes de couleur au poste ce vendredi soir. Pourtant, pas plus tard que la semaine dernière, c’était des Bulgares qui étaient interpellées par les policiers.
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Le lobby européen des femmes lance une campagne vidéo pour « éradiquer la prostitution en Europe »

« Oui, on peut être pute et heureuse »

Alors que le lobby européen des femmes a récemment lancé une campagne vidéopour « éradiquer la prostitution en Europe », Morgane Merteuil, escorte sur Internet et secrétaire générale du Strass, syndicat du travail sexuel, répond.

(...)

Pourquoi vos arguments sont-ils inaudibles ?

Dans d'autres branches de métiers, comme le bâtiment, la restauration ou la couture, il y a également des abus. On n'interdit pas la couture pour autant : on la règlemente. Grâce au droit du travail, ces situations peuvent être dénoncées quand ces droits ne sont pas respectés.
Ensuite, les chiffres qui circulent sont inchangés depuis trente ans : 80% de prostitution contrainte. Ce sont les chiffres de l'Office central de répression de la traite des êtres humains (OCRETH), un organe policier dépendant du ministère de l'Intérieur, basés uniquement sur les arrestations de rue.
Même s'il est impossible de fournir des chiffres exacts, la prostitution de rue n'est absolument plus majoritaire ni représentative aujourd'hui.

Que répondez-vous aux arguments de marchandisation du corps ? 

Les psychologues et les « experts » avancent que vendre des services sexuels provoque des traumatismes incomparables à d'autres activités. Quand une fille est forcée, c'est du viol, et, évidemment, c'est traumatisant. Oui, il faut lutter contre la prostitution forcée, mais ça n'est pas en nous pénalisant toutes, les libres aussi, que la situation va s'améliorer.
On nous dit que nous, qui avons en toute conscience choisi le travail du sexe, sommes vraiment une minorité. Il est impossible de chiffrer la prostitution, il y a tellement de clandestinité, sous toutes ses formes : pensez aux personnes qui ne l'avouent pas.
J'ai choisi de me prostituer. Je n'ai pas été violée, ou maltraitée, et d'ailleurs, même si ça avait été le cas, ça ne regarderait personne. Je fais mon travail, je constate que je suis discriminée aux yeux de la société à cause de ce travail, et que ça me met en danger, point.
Je ne vois pas l'intérêt dans le cadre d'un débat politique de parler de ma vie intime, et aussi absurde que ça soit de devoir le dire, oui, on peut être pute et heureuse.
Lors d'un débat avec une ministre luxembourgeoise par exemple, un soit-disant expert évoquait toutes les prostituées qu'il rencontrait, et la grande majorité étaient, disait-il, prises dans des réseaux de traite. C'était une façon de justifier la nécessité de pénaliser toutes les formes de prostitution.
Encore une fois, oui, malheureusement la prostitution forcée existe, et il faut la combattre. Une de nos adhérentes, qui était présente et qui tapine à Dauphine depuis des années, lui a simplement demandé :
« Mais comment faîtes-vous pour les rencontrer, vous ? Non parce que moi j'y suis tous les jours, sur le trottoir, et je ne suis jamais arrivée à entrer en contact avec elles. »



vendredi 16 septembre 2011

Vaucluse : un réseau de proxénétisme hôtelier démantelé

AVIGNON (AP) — Un réseau de prostitution hôtelière a été démantelé par les enquêteurs de la brigade des recherches de la gendarmerie d'Avignon (Vaucluse) et quatre personnes ont été interpellées à Avignon, Villeneuve et Carpentras (Vaucluse), a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Sur commissions rogatoires du juge d'instruction Vincent Mick, deux Avignonnais de 23 ans, qui forçaient les jeunes filles à se prostituer, ont été mis en examen et l'un d'eux a été écroué jeudi pour "proxénétisme aggravé". Le deuxième a été placé sous contrôle judiciaire. Au total, six victimes ont été recensées par les enquêteurs. Deux d'entre elles étaient des mineures âgées de 16 et 17 ans.
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vendredi 9 septembre 2011

Russie/Monténégro: renforcement de la lutte contre le crime transnational

Les policiers russes et monténégrins entendent renforcer leur lutte conjointe contre la criminalité transnationale organisée, notamment la traite des êtres humains et le trafic d'immigrés clandestins, rapporte mardi le service de presse du ministère russe de l'Intérieur.
"La Russie et le Monténégro entendent redoubler d'efforts afin de réprimer la criminalité transnationale organisée, notamment la traite des êtres humains et le trafic d'immigrés clandestins. 
En outre, l'afflux croissant de touristes russes au Monténégro implique la mise en place d'un système plus efficace d'échange d'information en matière de migrations", lit-on dans le communiqué, publié à l'issue d'une rencontre à Moscou du secrétaire d'Etat/vice-ministre russe de l'Intérieur, Sergueï Boulavine, et le ministre monténégrin de l'Intérieur
Ivan Brajovic.
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TC Bruxelles: 4 ans de prison avec sursis pour traite des êtres humains

(Belga) Un homme de 39 ans de nationalité bulgare a été condamné, mercredi, à 4 ans de prison avec sursis et à 16.500 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Bruxelles. Il avait participé à un réseau de traite des êtres humains étendu dans plusieurs pays d'Europe.

Le prévenu était chargé de récolter les gains des prostituées et de les envoyer en Bulgarie, au chef du réseau. Il vérifiait le contenu des enveloppes que lui remettaient celles-ci et les confiait à un chauffeur de car, membre du réseau également, qui les acheminait jusqu'en Bulgarie. Le prévenu était entré en scène dès mai 2005. Il avait pris le relais d'un autre membre qui avait dû se retirer de son activité illicite après que plusieurs prostituées du réseau avaient été entendues par la police. En Bulgarie, les jeunes femmes étaient recrutées par la séduction, par la promesse d'un travail bien rémunéré et de conditions de vie plus confortables. Les jeunes femmes étaient ensuite véhiculées en Europe et installées par deux dans de petits appartements. Ensuite, elles étaient mises au courant de leurs conditions de vie et de travail: louer un tabouret dans une vitrine, pratiquer des tarifs bien définis et travailler de 6h à 18h tous les jours. Le prévenu, comme les autres membres du réseau, était originaire de la ville de Varna en Bulgarie.
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Proxénétisme et bouillabaisse à la barre du tribunal

(...) La victime confie qu’elle a été forcée de se prostituer pour le compte de deux familles marseillaises depuis le début de l’année. Elle a fugué de chez son père qui réside en région parisienne, et a rencontré un jeune homme sur Marseille. Il vit avec sa mère, et tous deux l’auraient forcé à leur remettre une partie de l’argent des huit ou neuf clients qu’elle voyait quotidiennement (pour une centaine d’euros la passe). Elle aurait ensuite suivi le copain de la mère qui, à son tour, l’aurait exploité avec sa sœur, prostituée elle aussi.
Ce sont donc ces quatre personnes qui se retrouvaient à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Etienne, hier, pour répondre de proxénétisme. A leurs côtés, figurent aussi deux de leurs connaissances, qui auraient servi de chauffeurs pour transporter les filles d’un hôtel à l’autre, sur Lyon et Saint-Etienne, et qui sont poursuivies pour complicité.(...)
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Racolage actif : deux prostitués interpellés

(...) Vers 1 h du matin, mardi, la Bac a surpris un jeune homme qui accostait les automobilistes s'engageant sur le rond-point de la place Saint-Hilaire. Ils l'ont ensuite vu monter à bord d'un Renault Kangoo, qu'ils ont suivi jusqu'à son lieu de stationnement : le parking aérien situé à proximité du rond-point de Grieu. C'est à cet endroit que les deux hommes ont été contrôlés. Le prostitué, un Rouennais âgé de 22 ans, et son client, un habitant de Saint-Etienne-du-Rouvray âgé de 29 ans, ont été entendus à l'hôtel de police hors garde à vue. Le conducteur a reconnu avoir négocié une fellation, pour 20 €.Peu avant 2 h du matin hier, mercredi, la Bac a également arrêté une autre personne pour le même délit de racolage actif. Un équipage se trouvait en surveillance aux abords de la place du Boulingrin lorsqu'il a repéré une femme à hauteur de la station-service. Elle faisait des signes aux automobilistes de passage et a fini par prendre place dans une Volkswagen Polo, qui l'a emmenée rue Orbe, dans un parking souterrain. Les policiers ont dû attendre la sortie du véhicule pour procéder à l'interpellation de ses occupants. Le conducteur, un habitant du pays de Caux âgé de 23 ans, avait négocié une relation complète, pour 50 €, avec la prostituée, une Péruvienne âgée de 40 ans.
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Zürich prend en main la prostitution

Une commission de ville de Zurich comité a convenu de demander un prêt de 2,4 millions de francs pour construire un nouveau quartier chaud où les clients pourront rencontrer les prostituées dans des cabanons construits à cet effet.
Le Parlement de la ville de Zurich décidera donc en septembre d'approuver ou non ce prêt pour construire des "étals du sexe" sur un terrain en friche de la zone industrielle urbaine, à l'ouest de la ville près d'Alstetten.(...)
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lundi 5 septembre 2011

Prostitution en plein jour au bord du canal

Depuis cet été, dès la fin de la matinée, des prostituées guettent le client au bord du canal du Midi, à Toulouse, à l'écart du quartier historique de Belfort. (...)
L'arrivée de ces filles, des ressortissantes roumaines, n'a pas échappé aux policiers chargés de la lutte contre le proxénétisme. « L'été a toujours été difficile pour les prostituées. Les clients sont moins nombreux », affirme l'un d'eux pour qui la crise, et donc la volonté de trouver des clients, explique ces nouveaux créneaux horaires. « La nuit, non », nous a simplement indiqué une des intéressées dans un espagnol hésitant. Pour cette femme, moins jeune que sa tenue laisse penser, « travailler » et « l'amour », deux mots a priori incompatibles, semblent les seuls qu'elle maîtrise en français.
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samedi 3 septembre 2011

Le trafic de femmes bat de tristes records en Irak

(...) Rejetée par sa famille pour leur avoir apporté la honte, Rania s’est enfuie à Bagdad et s’est vite retrouvée à travailler dans le quartier de la lanterne rouge de Bagdad.
La prostitution et le trafic sexuel se sont répandus comme une épidémie en Irak car la violence de l’occupation militaire et les luttes sectaires ont détruit les institutions nationales, appauvri la population et déchiré les familles et les quartiers. Plus de 100 000 civils ont été tués et environ 4,4 millions d’Irakiens ont été déplacés depuis 2003.
"Les guerres et les conflits, où qu’ils aient lieu, engendrent invariablement un accroissement dramatique de la violence contre les femmes et les fillettes" selon Amnistie Internationale.
Rania a grimpé les échelons jusqu’à devenir la collaboratrice d’un trafiquant de sexe et d’encaisser l’argent des clients. "Si j’avais 4 filles et environ 200 clients cela faisait environ 50 clients par fille," explique-t-elle.
Une passe coûte environ 100 dollars selon Rania. Beaucoup d’adolescentes vierges sont vendues environ 5000 dollars et envoyées clandestinement vers des destinations populaires comme le nord de l’Irak, la Syrie et les Emirats Arabes Unis. Les filles qui ne sont pas vierges se vendent à peu près moitié-prix.(...)
Rania se souvient d’une expérience pénible : une fois elle-même et deux autres filles se sont rendues dans une maison du quartier de Al-Jihad à Bagdad où les filles, dont les plus jeunes n’avaient que 16 ans, étaient retenues captives pour les besoins exclusifs des soldats étasuniens. Le propriétaire du bordel a dit à Rania qu’un interprète irakien servait d’intermédiaire aux Etasuniens et transportait les filles à la base de l’aéroport étasunien et les ramenait.
Les deux compagnes de Rania prenaient en secret des photos des adolescentes captives avec leurs téléphones portables mais quelqu’un s’en est aperçu. "Une des filles est devenue folle" raconte Rania "elle nous a accusées de les espionner, je ne sais pas comment nous avons réussi à nous enfuir " s’exclame-t-elle. "Nous avons du nous échapper à pieds nus !"
Avant la guerre du Golfe de 1991, l’Irak était le pays où les femmes bénéficiaient de la meilleure éducation du Moyen-Orient et plus d’Irakiennes avaient des professions qualifiées, par exemple dans la médecine ou l’éducation, que partout ailleurs dans la région.
20 ans plus tard, les irakiennes expérimentent une réalité tout à fait différente. La loi de la Sharia domine de plus la vie quotidienne ; le mariage, le divorce et les crimes d’honneur ne se traitent plus dans les cours de justice ni selon la loi de l’état.
"De nombreux facteurs ont contribué à augmenter le trafic sexuel et la prostitution dans la région" lit-on dans le rapport de l’année dernière d’une organisation humanitaire religieuse norvégienne.
"La guerre menée par les USA et le chaos qu’elle a généré ; l’insécurité et le mépris grandissant des lois ; la corruption des autorités ; la vague d’extrémisme religieux ; les difficultés économiques ; les mariages forcés ; la violence contre les femmes et la discrimination récurrente à leur endroit ; le kidnapping des fillettes et des femmes ; l’impunité des criminels spécialement quand les victimes sont des femmes ; et le développement de nouvelles technologies en corrélation avec la mondialisation de l’industrie du sexe."
L’organisation Internationale des migrations (IOM) estime que 800 000 personnes sont transportées clandestinement à travers les frontières chaque année mais les statistiques à l’intérieur de l’Irak sont très difficiles à établir.(...)
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vendredi 2 septembre 2011

Un couple de St Priest présenté au parquet pour proxénétisme

Un homme de 37 ans et une femme de 37 ans ont été interpellés mercredi matin.
Les enquêteurs les soupçonnent d'avoir tiré profit, depuis le début de l'année, de la prostitution de deux femmes, âgées de 23 et 34 ans, toutes deux originaires, elles-aussi de St Priest.
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