Comme les nombreuses autres réfugiées séquestrées avec elle, Michaella a dû céder. Tous les jours, elle s’est connectée, via un ordinateur et une webcam, à des salons de discussions « adultes » sur Internet. « Mes clients étaient sud-coréens. Je devais leur faire croire que je vivais à Séoul. »
Son cauchemar a duré plusieurs mois. « J’ai été battue. Je ne pouvais dormir que quelques heures, le jour. Toute sortie était interdite. Parfois, on frappait à ma porte, pour me prévenir d’une descente de la police chinoise. Je devais alors me cacher sous le lit. »
Michaella se souvient de l’une de ses compagnes d’infortune, mariée de force au bout de cinq années d’esclavage. Retrouvée par des agents nord-coréens, elle a été renvoyée au Nord. « Elle est morte quelques mois plus tard, dans un camp de détention », raconte Michaella, la voix vibrante de colère.
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