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Il affirme ne pas connaître DSK
S’il se présente volontiers comme « un entrepreneur du sexe », Dominique Alderweireld, apparaît sous un autre jour pour la justice belge, qui le jugera pour proxénétisme, le 1er décembre, au tribunal correctionnel de Tournai (Belgique). Il est accusé d’avoir profité des services de 183 jeunes femmes vendant leurs charmes dans 16 établissements différents. Des faits qui se sont déroulés entre le 1er novembre 2000 et le 26 mars 2009 dans les communes de Tournai, Froyennes, Warneton, Ramegnies, Perulwez, Brûly, Havay, Mouscron…
Dans l’ordonnance de renvoi que nous avons pu consulter, Dominique Alderweireld et sa compagne Béatrice Legrain, 38 ans, une Lilloise, détenue à la prison pour femmes de Bruges, sont avec six autres personnes accusés « d’avoir pour satisfaire les passions d’autrui, embauché, entraîné, détourné ou retenu en vue de la débauche ou de la prostitution, même avec son consentement, une personne majeure » et d'« avoir tenu une maison de débauche ». Le procureur du roi reproche aussi à ces mis en cause d'« avoir abusé d’une situation particulièrement vulnérable » pour deux prostituées mais aussi d’avoir « vendu ou loué ou mis à disposition aux fins de prostitution des chambres » dans le but « de réaliser un profit anormal ». « Certes, la prostitution est punie par la loi en Belgique, mais cette législation n’est plus appliquée. Combien d’autres gestionnaires ne sont pas poursuivis, pourquoi seul mon client l’est-il? » tempête Me Etienne Wery, son avocat.
Détenu depuis le 1er octobre à la prison d’Ypres (Belgique) dans cette affaire de proxénétisme, Dodo la Saumure, ancien prospecteur immobilier, connaît depuis quarante ans le rabatteur, René Kojfer, 69 ans, ancien chargé de clientèle de l’hôtel Carlton de Lille. C’est chez Dodo que René venait recruter des filles — ce qu’il a reconnu sur procès-verbal — pour des parties coquines organisées, parfois en présence de DSK, avec la bienveillance du commissaire Lagarde, l’ex-chef de la sûreté. Mais dans un entretien écrit relaté par RTL et le journal belge « le Soir », Dodo charge son ex-ami Kojfer : il « n’avait pas besoin de moi pour connaître des filles », dit-il. Il affirme ne pas connaître DSK, mais reconnaît que sa compagne, Béatrice Legrain, « qui se prostitue », a été sollicitée par David Roquet, un chef d’entreprise mis en examen dans l’affaire lilloise, pour un dîner à Paris. Une soirée très privée au restaurant l’Aventure à Paris en compagnie de DSK après laquelle Béatrice s’était plainte auprès de René Kojfer d’avoir été « malmenée » par l’ex-patron du FMI.
Le Parisien
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