Au-delà de la prostitution sous contrainte

Un site dédié à l'actualité du proxénétisme et de la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle

jeudi 24 novembre 2011

Prison requise pour le tenancier de lupanars soleurois

Lien source. 
Un tenancier de lupanars soleurois qui comparaît depuis lundi devant le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone risque 8 ans et demi de prison pour avoir contraint 143 Brésiliennes à la prostitution. Le Ministère public de la Confédération (MPC) a requis mercredi soir cette peine contre l’accusé, âgé de 60 ans.
Pour le MPC, il est avéré que cet ancien boucher a exploité un réseau professionnel de prostitution avec l’aide de ses quatre co-accusés. Il a requis des peines allant de deux et demi à trois ans de prison à l’encontre de ses acolytes: un autre Soleurois de 63 ans, une Capverdienne de 57 ans ainsi que deux Brésiliennes.
Ces cinq personnes doivent notamment répondre de traite d’êtres humains, de proxénétisme, de séquestration et blanchiment d’argent. Elles sont accusées d’avoir attiré en Suisse entre 2001 et 2006 de jeunes Brésiliennes, provenant d’une région très pauvre, avec de fausses promesses de travail.
Une fois arrivées en Suisse, les femmes étaient conduites dans des bordels du canton de Soleure. Elles y apprenaient qu’elles devraient travailler pour rembourser les frais de voyage, des sommes allant de 9000 à 16.000 francs.

Aucun regret
Lundi, lors de l’ouverture du procès, les accusés ont soutenu que ces femmes savaient qu’elles allaient se prostituer. Des Brésiliennes se prostituant dans les maisons closes du principal accusé ont informé leurs amies et parentes de cette possibilité de travailler en Suisse, ont affirmé les prévenus. 
Pour le MPC, le patron du lupanar a agi par pur appât du gain. Il est responsable d’avoir forcé ces femmes à la prostitution de manière inhumaine.
Depuis le début du procès, l’homme n’a pas exprimé le moindre regret. Les trois femmes, qui étaient chargées de contrôler et d’accompagner les prostituées, ont en revanche avoué les faits. Quant au Soleurois de 63 ans, il a tenté de diminuer sa responsabilité. Selon l’acte d’accusation, cet ancien électricien a pourtant joué un rôle important dans l’affaire.
Le procès devrait se poursuivre jeudi, avec notamment la plaidoirie de l’avocat du principal accusé. Le jugement devrait tomber le 1er décembre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire