Au-delà de la prostitution sous contrainte

Un site dédié à l'actualité du proxénétisme et de la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle

mardi 25 octobre 2011

Justice : où en est DSK ?

L'article source est ici. 
(...)

3. Affaire du Carlton
Le nom de DSK est cité dans le cadre d'une enquête sur un vaste réseau de proxénétisme basé à Lille et touchant notamment l'hôtel de luxe le Carlton.
Son nom mentionné par des prostituées. 
Lors de leurs auditions, au moins deux prostituées soupçonnées d'appartenir au réseau auraient affirmé avoir eu l'ex-patron du FMI comme client. Selon "Le JDD", lors de leurs auditions, plusieurs d'entre elles auraient déclaré aux enquêteurs avoir participé à des "parties fines" en sa compagnie, à l'hôtel parisien Le Murano notamment.
Des voyages aux Etats-Unis en compagnie de prostituées ? 
Parmi les huit personnes d'ores et déjà mises en examen pour "proxénétisme" dans ce dossier, dont un ténor du barreau de Lille et le chef de la sûreté départementale du Nord proche de DSK Jean-Christophe Lagarde, certaines sont soupçonnées d'avoir participé à plusieurs voyages aux Etats-Unis, en compagnie de prostituées, pour rencontrer DSK, alors patron du FMI. DSK a-t-il réellement été bénéficiaire de ces déplacements ?
Contrairement au proxénétisme (puni de 7 ans de prison et 150.000 euros d'amende),le fait de rémunérer une prostituée est autorisé en France. DSK ne pourrait donc pas être poursuivi pour cela. 
Recel d'abus de biens sociaux ? 
En revanche, comme le mentionnait "Le Nouvel Observateur" vendredi 21 octobre, la question est de savoir qui finançait ces soirées, voyages et services de prostituées. Selon "Le JDD", une société de location de matériel médical et une filiale du groupe Eiffage dans le Nord seraient soupçonnées d'avoir dépensé plusieurs dizaines de milliers d'euros en notes d'hôtel, restaurant et billets d'avion. Suivant les articles 241-3 et 242-6 du code du commerce, pour une entreprise, le fait de payer ce genre de prestation peut être constitutif d'abus de bien social, qui consiste en l'utilisation, en connaissance de cause, de biens ou d'argent d'une société d'une manière qui nuit à son intérêt. Les personnes qui auraient alors bénéficié de ces services pourraient alors être poursuivies pour recel d'abus de biens sociaux. L'article 321-1 du code pénal comprend que "constitue (également) un recel le fait, en connaissance de cause, de bénéficier, par tout moyen, du produit d'un crime ou d'un délit." Le recel est puni de 5 ans de prison et de 375.000 euros d'amende.
DSK veut être entendu. 
Dimanche 16 octobre, afin de mettre "un terme aux insinuations et extrapolations hasardeuses et encore une fois malveillantes", DSK, dont "le nom est mentionné au détour d'une affaire instruite depuis plusieurs mois à Lille", a demandé à être entendu "le plus rapidement possible par les juges".
Ce qu'a dit DSK. Au-delà de sa demande d'audition, DSK ne s'est, pour l'heure, pas exprimé publiquement sur ce sujet.

Céline Rastello – Le Nouvel Observateur

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire